Boucar Diouf remet à sa place le ministre fédéral de l'Environnement Steven Guilbeault

Publié le 5 décembre 2022 à 10h58
PAR LAURENCE PERRON

Le ministre Steven Guilbeault a été de passage à la populaire émission Tout le monde en parle pour parler de la COP15 pour la biodiversité qui va commencer dans les prochains jours à Montréal.

Il était accompagné d'Alice de Swarte, directrice de la Société pour la Nature et les Parcs - Section Québec.

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Elle a d'ailleurs critiqué le travail du gouvernement, que ce soit fédéral ou provincial, concernant leur réelle volonté d'agir à ce niveau :


« Le défi en ce moment c'est qu'on a deux paliers de gouvernement qui sont assez ambitieux sur la scène internationale à promouvoir des cibles comme celle de 30% ou même en terme de soutien pour la question des droits humains et des peules autochtones. Après, on a plus un enjeu sur ce qu'on voit au niveau domestique dans la mise en oeuvre.

Ça c'est un premier enjeu, on voudrait voir des démonstrations très concrètes du sérieux des gouvernements à atteindre ces objectifs et pas seulement dire sur la scène internationale qu'ils vont le faire. Et un autre enjeu collectif que je pense que nous, la société civile, on essaie d'amener sur la place publique à cette COP, c'est les conséquences sous-jacentes du déclin de la nature.

On parle de nos modes de production, nos modes de consommation, nos modèles d'investissement. Ça c'est une discussion qu'il faut absolument commencer à avoir en marge des COP sur la biodiversité, en marge des COP sur le climat: on a besoin de changements de paradigmes profonds au niveau des valeurs. »

Patrick Huard qui était sur le plateau lui aussi, a alors demandé si ça doit passer par une décroissance.

Le premier ministre dit alors :

« Ça dépend comment on mesure la croissance. Est-ce qu'on mesure juste la croissance en termes de dollars par année par pays? Ou est-ce qu'on peut mesurer la croissance au niveau de l'éducation, de l'égalité entre les hommes et les femmes, de la culture. Il y a de plus en plus de pays qui commencent à regarder et à se doter d'indices, et le Canada en fait partie, pour mesurer la croissance autrement que juste en termes économiques. »

C'est à ce moment que l'humoriste Boucar Diouf a commenté ce que le ministre a dit:

« Moi je pense que la croissance en termes économiques est importante. On l'a vu avec le début de la COVID. Quand la COVID est arrivée c'est comme si les animaux sont sortis du bois en se disant où sont passés les humains? Partout dans les villes on l'a vu. Et je pense qu'on ne peut pas parler de sauver la biodiversité - sinon ça va être comme les COPs sur le climat. On l'a vu, les COPs sur le climat la grande majorité des gens se réunissent et se fixent des objectifs, mais en réalité il ne se passe pas grand chose. »

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Sur la défensive, le ministre dit à l'artiste qu'il n'était pas d'accord avec ce dernier.

Boucar Diouf a alors rétorqué :

« Oui, je sais que tu n'es pas d'accord, mais ce que je veux dire c'est qu'on ne peut pas parler de sauver la biodiversité sans imposer une frontière à l'espèce humaine. Ça veut dire confinement géographique, économique et démographique. Si on ne va pas là-dedans, on ne peut pas dire qu'on va sauver la nature. Edward Wilson a calculé que le rythme d'extinction des espèces aujourd'hui est de 100 à 1000 fois supérieur à la dernière grande extinction qui a emporté les dinosaures. »



Le ministre de l'Environnement a alors encore une fois répliqué :

« Si tu me permets, les gens disent que ça ne sert à rien ces conférences-là. Il y a dix ans, sur les changements climatiques, les scientifiques nous disaient qu'on se dirigeait vers un réchauffement planétaire d'au moins quatre à cinq degrés Celsius. Et là, les dernières études parlent d'un réchauffement de 1,7 à 2,4 degrés. Et là on voit tous les bouleversements qu'on a avec 1,1 degré Celsius de réchauffement.

1,7 c'est déjà beaucoup, on s'est entendu à Paris qu'il fallait essayer de limiter ça à 1,5, donc 1,7 à 2,4 c'est encore trop. Mais c'est beaucoup moins que le 4 à 5 degrés où on s'en allait. Est-ce que les pays agissent juste à cause de ces conférences-là? Non. Mais est-ce que dans ces conférences-là on se challenge les uns les autres et les ONG nous critiquent? Si ce n'était que ça - et ce n'est pas que ça - je pense que c'est déjà important. »

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Les réactions en lien avec la performance de Boucar Diouf en tant que Fou du roi ont été nombreuses. En effet, les gens semblent avoir beaucoup apprécié sa franchise et le fait qu'il ne garde pas la langue dans sa poche. Voici quelques exemples :









Pour voir l'entrevue en intégralité, vous n'avez qu'à cliquer juste ici.

Source : Monde de Stars
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