Papa,
Câline qu'on a passé de beaux moments ensemble dans la dernière année, je t'ai accompagné dans tes épreuves et tu m'as accompagné dans les miennes. Tu étais toujours aux petits soins avec moi, comme si j'étais encore un petit garçon de 10 ans, tu disais « Comment va ton genou mon homme, veux-tu du voltaren? » (Il en avait toujours sur lui, usé lui aussi par ses années a travaillé dans la construction). Tu disais aussi : « Comment va ton épaule? Veux-tu que je te frotte? ». Il pensait à mon bien-être avant de penser au sien. Je lui disait : « Non non papa c'est correct, papa viens-tu faire un tour de camion? » Ça, il aimait ça il me répondait « Oui, on va aller brûler du gaz ». Nous y allions avec son camion qu'il aimait tant, on pouvait discuter de tout et de rien et on allait manger un hot-dog avec un bon Pepsi et des frites, il se délectait, il était content. On allait faire un petit tour chez matante Claire puis après il me disait « Éric viens me mener chez nous » , 2-3 heures pas plus c'était tout ce qu'il pouvait donner, mais tellement satisfaisant pour moi de passer ce temps là avec mon père, je n'oublierai jamais ces beaux moments passés avec lui, malheureusement nos chemins ont commencés à se séparer jeudi le 5 à l'aube, pendant que ma vie à moi était en danger, tu as commencé à laisser aller la tienne.
Tu étais un homme intègre, honnête, aimant et extraordinairement travaillant. Tu valais 2 hommes, peut-être même 3. Encore cette semaine, il a dit à un monsieur qu'il connaissait : « As-tu de l'ouvrage pour moé? Sors moé d'icitte m'as aller te faire ça » , sacré Réal.
Papa, tu retrouves aujourd'hui ta petite Raymonde et ta grande fille Johanne, ton bon t'chum Rodrigue aussi tu m'en parlais presque tous les jours, repose en paix papa tu le mérites. Merci pour tout, merci de m'avoir montré le chemin, tu as été un grand homme, un grand monsieur, un super père, un super grand-père et arrière grand-père. Salut Réal, bon voyage !
- Éric Pelchat