Catherine Fournier parle avec émotion de son agression dans une entrevue bouleversante à Tout le monde en parle

Publié le 24 avril 2023 à 10h19
PAR LAURENCE PERRON

Lors de sa participation à l'émission Tout le monde en parle, animée par Guy A. Lepage, Catherine Fournier a livré un témoignage poignant sur la levée de l'ordonnance de non-publication, révélant qu'elle était la victime d'Harold LeBel.

Elle a confessé avoir essayé à maintes reprises d'oublier les événements, mais avoir rapidement compris que c'était impossible.

Elle a également évoqué son malaise d'encourager les victimes à dénoncer leurs agresseurs alors qu'elle-même n'avait pas encore pris cette démarche:

« Je pense qu'il n'y a pas une réaction typique lorsqu'on vit une agression sexuelle. D'ailleurs, moi je n'aurais pas pensé réagir de cette façon-là. Je me suis même beaucoup jugé au départ comme je pense que beaucoup de victimes peuvent se juger. Je pense aussi que dans un contexte où on connaît la personne, ce qui est différent c'est tout l'effet de surprise et d'incompréhension parce que comme je le mentionne dans le documentaire, ce n'est pas la personne qu'on connaît.


On est face à un espèce d'inconnu et on se demande où ça peut aller (...) pour moi à ce moment-là, je me dis coudonc il y a un mal entendu. Par la suite, quand il a commencé à être très insistant, je lui ai clairement exprimé mon refus, mais là c'est une autre personne que je ne connais pas. Pourtant, cette personne-là je la côtoie depuis deux ans donc je ne sais pas comment réagir. Est-ce qu'il va être encore plus agressif si tu fais quelque chose ? Donc c'est toute sorte de sentiments qui sont entremêlés pis je pense que je me sentais même mal d'avoir refusé ses avances, car j'avais peur qu'il m'en veuille. »

Elle a ajouté que la journée de levée de l'ordonnance avait été la pire de sa vie, même si elle avait bénéficié du soutien d'une belle équipe tout au long du processus.

Pendant l'entrevue, l'ancien député Stéphane Bédard avait même mentionné publiquement son nom malgré l'ordonnance de non-publication, alors qu'il était encore en place:

« J'ai constaté que le DPCP ne fait pas appliquer la loi et donc moi je compte faire respecter mes droits. C'est pour cette raison que je me suis tournée vers un avocat au civil qui a signifié une mise en demeure à monsieur Bédard. Je dois dire qu'il a été très proactif dans sa réponse, il m'a transmis une lettre d'excuse et sincère. Ce matin même, on est parvenu à une entendre et monsieur Bédard a accepté de faire don de 10 000 $ au regroupement québécois des CALAC (Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel). »

Pour regarder l'entrevue complète, c'est juste ICI.

Source: Monde de Stars
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