Gino Chouinard se confie sur ses projets après Salut Bonjour

« Ça c'est le bout que j'aime pas pour vrai, Gildor. Moi je suis un gars au service de l'autre. Je ne suis pas un gars pour recevoir. J'ai grandi dans un milieu où on était au service de l'autre, mes parents avaient des commerces. Ma mère, quand quelqu'un décédait dans le village, on cuisinait pour la famille endeuillée. Je ne suis pas receveur.

J'ai été un peu naïf parce que je ne m'attendais pas à ça et quand je leur ai annoncé la nouvelle la veille dans la loge, après Salut Bonjour, j'étais comme: ah oui, j'ai été bon pour eux autres à ce point-là. C'est eux qui vont me manquer le plus. D'encadrer des gens et les rendre meilleurs, c'est quelque chose que j'ai toujours aimé faire. »

« On ne pourra pas dire que je ne suis pas organisé! La décision était prise. Je voulais le dire pour être libre. Pour pouvoir penser à autre chose, passer à autre chose. Je voulais qu'eux autres s'organisent. Je me serais trouvé plate de le garder pour moi pendant un an et demi et de leur dire à deux ou trois mois de la fin. Je trouvais que ce n'était pas respectueux pour l'employeur. Et je vais te faire une confidence: moi aussi j'ai besoin d'assimiler ce qui s'en vient.

La transition, j'en ai besoin. En m'annonçant que la fin arrive, moi en tant qu'amoureux du matin, de mon équipe et des gens, ça me laisse de la place pour me faire à l'idée. C'est deux tiers de ma vie professionnelle que j'ai faite à Salut Bonjour, c'est beaucoup! »

« Il y a deux trois choses que je sais. Je suis tanné de régler des sujets importants en quatre ou cinq minutes. J'aurais besoin d'aller plus loin. Creuser plus. J'aimerais ça faire du documentaire. Moi j'ai été préposé aux bénéficiaires pendant quatre ans. J'ai amené des patients que je connaissais au frigidaire quand ils s'en allaient. Je les ai emballés dans un linceul. J'ai un vécu autre que celui d'animateur. Ça ça m'intéresserait.

Je suis impliqué auprès des jeunes de la DPJ sur la Rive-Sud. Je le sais quel documentaire j'ai envie de faire avec ces jeunes-là. Je sais exactement ce que j'ai envie de montrer. Ça ça me tente. Il y a plein de sujets comme ça que j'aurais envie d'explorer. »