Crédit photo: Instagram Christian Dubé

Inquiétude des médecins face aux déclarations du ministre de la Santé québécois juste avant Noël

Publié le 7 janvier 2024 à 14h37
PAR SIMONE TREMBLAY

Les déclarations du ministre de la Santé, Christian Dubé, suscitent l'inquiétude de l'Association canadienne des médecins d'urgence. Il a souligné que de nombreuses personnes se rendaient aux urgences pour des raisons non urgentes, contribuant ainsi à la saturation des services d'urgence. Il suggère des alternatives telles que les pharmacies ou les cliniques pour désengorger les urgences.

Voici les propos tenus par le ministre lors de son entrevue avec La Presse:

« (...) une grande proportion des personnes qui consultent à l'urgence qui n'ont pas de problème urgent - je ne dis pas qu'elles ne sont pas inquiètes, mais qui n'ont pas de problème urgent - et qui ne devraient pas se rendre à l'urgence »

Le ministre a répondu à la lettre de plainte du Regroupement des chefs d'urgence du Québec par cette déclaration. Il semble que les circonstances échappent effectivement à tout contrôle et se détériorent de manière alarmante.


Le Dr Michael Herman, urgentologue à l'Hôpital Queensway Carleton d'Ottawa, conteste les propos de M. Dubé. Selon lui, ces engorgements sont davantage attribuables à une mauvaise gestion des patients.

« Les problèmes liés aux engorgements sont en réalité davantage liés au flux dans l'hôpital qu'au nombre de patients qui se présentent à l'urgence. Lorsque des patients admis à l'hôpital attendent 24, 48, parfois 72 heures pour obtenir un lit sur les étages, ça occupe à l'urgence un espace qui ne peut pas être utilisé pour voir le prochain patient. »

Il ajoute que la population ne devrait pas hésiter à recourir aux urgences en cas de besoin.

« C'est le patient qui a des inquiétudes quant à ses symptômes, des inquiétudes quant à son bien-être, alors il se présente aux urgences pour être évalué. C'est notre boulot, c'est notre rôle.

(...) s'ils craignent quelque chose de plus grave. C'est au patient de déterminer sa (propre) urgence. »

Diverses alternatives sont mises en place pour résoudre ce problème de saturation et assurer un traitement plus rapide aux patients. Des cliniques d'hiver ont été ouvertes, la ligne 811, la ligne pédiatrique et le Guichet d'accès à la première ligne sont disponibles. De plus, les patients peuvent utiliser un outil d'auto-soins en ligne ou consulter leur pharmacien.

Source: Ayoye
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7 Janvier   |   87 réponses
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